D’UNE TOILE À L’AUTRE
Renoir père et fils.
Peinture et cinéma.
Exposition au musée d’Orsay
du 6 novembre 2018 au 27 janvier 2019
Pierre Auguste, le père, est l’un des plus importants maîtres de la peinture ; Jean, le fils, « le plus grand de tous les réalisateurs, » comme le qualifiait Orson Welles. Deux génies en quête de liberté. Le père a fait poser le fils mais n’a jamais connu son cinéma. Le fils a admiré le père mais ne l’a jamais filmé. Pourtant leurs œuvres offrent des points de rencontre et de dialogue, Jean Renoir affirmant sa voix sans rompre avec l’héritage de son père. Un jeu d’influences à découvrir.
Pierre BonnardAuguste et Jean Renoir© Musée d’Orsay, dist. RMN-Grand Palais / Patrice Schmidt
L’exposition veut explorer le dialogue fécond et parfois paradoxal entre un père, Pierre-Auguste Renoir, et un fils, Jean Renoir, entre deux artistes, entre peinture et cinéma. Les points de contact entre l’oeuvre du cinéaste et du peintre vont au-delà d’un jeu d’influence et de transposition. Tout se passe comme si c’est en interrogeant la peinture de Renoir et de ses contemporains et, plus généralement, le XIXe siècle finissant, que Jean forge sa personnalité artistique et établit son autonomie de cinéaste. L’exposition revient de façon neuve sur son rôle dans la diffusion de l’oeuvre de son père, ses relations avec le milieu artistique et sa pratique de céramiste qu’il met en parallèle avec celle du cinéma, car potiers et cinéastes composent avec le hasard.
Les relations entre Pierre-Auguste et Jean sont jalonnées de portraits croisés, entre un fils qui a posé pour son père sans jamais l’avoir filmé, mais qui prépare pendant près de vingt ans sa biographie encore très lue aujourd’hui. A travers des tableaux, des extraits de films, des photographies, des costumes, des affiches, des dessins, et des documents, pour certains inédits, cette exposition pluridisciplinaire explore des thèmes (le rôle du modèle féminin par exemple) et des géographies (la Seine, Montmartre, le Midi) communs à deux œuvres que réunissent peut-être plus sûrement encore un goût de la liberté et une profonde humanité.