RÉGIONS
Marrakech réhabilite Ghabat chabab
Par Badra BERRISSOULE | Edition N°:5421 Le 27/12/2018 | Partager
165 millions de DH pour transformer ce parc de 200 hectares
Oliveraie, jardin botanique, promenade touristique… les composantes
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Marrakech, qui s’est mise au vert depuis une vingtaine d’années, détient le record national en termes d’espaces verts, pas très loin des normes mondiales (Ph. Mokhtari)
Ghabat chabab se refait une santé. Les travaux entrepris sur cette forêt, sise au cœur de la ville de Marrakech, devraient s’achever en 2019. C’est un des projets structurants du programme Marrakech, cité du renouveau, initié par le conseil communal et qui concerne le réaménagement de Ghabat chabab.
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Ce parc historique, connu aussi sous le nom d’Oliveraie de l’Indépendance, comprend un espace de 200 hectares d’oliviers entre la ville et les jardins de la Ménara qui sera entièrement réaménagé à travers 4 chantiers avec une enveloppe de 165 millions de DH. Le premier chantier concerne la réhabilitation des plantations avec la mise en place d’un système d’irrigation moderne et économe en eau en partenariat avec la Fondation Mohammed VI pour l’environnement.
La réhabilitation se fasse en restant scrupuleusement fidèle à l’esprit de ses concepteurs. Dans une seconde phase, il est aussi prévu l’aménagement d’un jardin botanique dans le parc qui va s’appuyer sur le riche passé naturaliste du site et proposer des collections de rares plantes.
Et pour profiter de l’ensemble de ces jardins, la ville va aménager une promenade touristique de 2 kilomètres, Nzaha, qui traversera le parc à l’image de Las Ramblas de Barcelone avec des kiosques d’animation, des ateliers de calligraphie, des petites galeries. Une fois ce parc réhabilité et utilisé par les Marrakchis, le taux de verdure par personne passera à 10 m2, pas très loin de la moyenne exigée par les normes mondiales.
Les différents conseils communaux ont fait des espaces verts une priorité. Ainsi en 15 ans plusieurs jardins publics de quartier ont été réhabilités et ouverts au public, de même qu’une quinzaine de nouveaux jardins ont été créés sur la route de la palmeraie, dans l’arrondissement de la Ménara, à Bab Ghmat, à Sidi Youssef Ben Ali…
En 2017, c’est un jardin délabré en plein centre de Marrakech qui a été confié à un collectif d’artistes qui l’ont transformé en un parc de sculptures monumentales conçues autour de la thématique du climat. C’est surtout d’une prise de conscience et d’une démarche proactive en matière environnementale en comparaison avec les autres régions qu’il s’agit.
En effet, la protection de l’environnement est devenue un leitmotiv à Marrakech et une cause défendue aussi bien par les élus que par les opérateurs économiques. Le privé a aussi mis la main à la poche avec de beaux projets, à l’instar des jardins fantaisistes Anima de l’artiste autrichien André Heller ou encore Les jardins secrets du quartier Mouassine dans la médina.
De notre correspondante permanente, Badra BERRISSOULE
SOCIÉTÉ
ANCIENNES MÉDINAS : LE ROI PRÉSIDE UNE IMPORTANTE CÉRÉMONIE À MARRAKECH
22 octobre 2018
médinas mohammed VI
Le Roi Mohammed VI a présidé, lundi à Marrakech, la cérémonie de présentation des mesures prises pour la réalisation des projets inscrits dans le cadre du programme de valorisation de l’ancienne médina de Marrakech, ainsi que les programmes de réhabilitation et de mise en valeur des médinas de Salé, Meknès, Tétouan et Essaouira.
Lors de cette cérémonie, le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, souligné que le programme de mise en valeur de l’ancienne médina de Marrakech (2018-2022), dont la convention de partenariat et de financement a été signée sous la présidence du Roi le 14 mai 2018 à Rabat, mobilise des investissements de l’ordre de 484 millions de dirhams, dont 150 millions comme contribution du Fonds Hassan II pour le développement économique et social.
Le ministre a fait savoir qu’en consécration de la politique éclairée du Souverain visant la préservation et le développement des anciennes médinas, les médinas de Salé, Meknès, Tétouan et Essaouira ont connu la réalisation de plusieurs projets de qualification dont l’impact diffère d’une ville à l’autre.
Ainsi, les projets réalisés dans les anciennes médinas de Salé et de Meknès n’ont pas permis d’atteindre les objectifs escomptés et ceci est dû, en ce qui concerne l’ancienne médina de Salé, aux changements substantiels qu’a connu son tissu urbain et à la détérioration de plusieurs de ses monuments historiques à cause de facteurs naturels et humains, a ajouté le ministre.
Pour ce qui est de la médina de Meknès, il est question de l’importance de la superficie de l’ancienne médina (275 ha) et des joyaux architecturaux et urbains dont elle regorge, a poursuivi A. Laftit, notant que la poursuite de la réhabilitation et de la valorisation des anciennes médinas de ces deux villes nécessite la mobilisation d’importants fonds.
Pour les anciennes médinas de Tétouan et d’Essaouira, il sera procéder à l’élaboration de deux programmes complémentaires pour la valorisation de ces médinas, leur intégration dans leur espace économique et social, et le renforcement de leur attractivité touristique.
Le ministre a relevé, dans ce sens, qu’en application des Hautes Instructions Royales, il a été procédé à l’élaboration de deux programmes de réhabilitation et de valorisation des anciennes médinas de Salé (900 MDH) et de Meknès (800 MDH) et de deux autres programmes complémentaires pour les anciennes médinas de Tétouan (350 MDH) et Essaouira (300 MDH).
Le Souverain a, ensuite, présidé la cérémonie de signature de quatre conventions relatives aux programmes de réhabilitation et de mise en valeur des anciennes médinas de Salé, Meknès, Tétouan et Essaouira.
SM le Roi a, par la suite, procédé au lancement du projet de réhabilitation et de restauration de l’école “Sidi Abdelaziz” afin qu’elle abrite un Centre dédié au renforcement des compétences des femmes artisanes.
Ce Centre, dont la réalisation nécessite des investissements de l’ordre de 10,9 MDH, offrira aux jeunes filles et femmes une qualification professionnelle adaptée à la réalité socio-économique du secteur de l’artisanat, principalement à travers le mode de formation par apprentissage.
Ce projet, qui vient consolider la vocation du secteur de l’artisanat en tant que source de création d’emplois et de valeur ajoutée, devra favoriser l’intégration des femmes bénéficiaires dans le marché du travail, la préservation de certains métiers menacés de disparition, la promotion des produits locaux d’artisanat et le renforcement de l’organisation et de la structuration du secteur.