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Les passagers parviennent à s’extraire d’un avion après son crash
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ECONOMIE
Le plus grand danger en cas d’accident d’avion est maintenant le bagage à main
2 AOÛT 2018
Dominique Dewitte
Dominique Dewitte
editor express
Au Mexique, un avion de passagers d’Aeromexico s’est écrasé mardi. Comme par miracle, les 103 passagers ont survécu à la catastrophe.

Une nouvelle preuve qu’il est possible de survivre à des accidents, même lorsqu’ils sont très graves peuvent, grâce à l’amélioration de la sécurité dans les cabines d’avions.

Pourtant, il est devenu clair que de nombreux passagers sont toujours préoccupés par leurs bagages à main lors de l’évacuation. Ce type de comportement peut avoir des conséquences fatales, mais selon les experts, trop peu d’efforts sont menés pour combattre cette mauvaise habitude.

Les bagages à main retardent les évacuations
Les bagages à main retardent les évacuations. Non seulement les bagages à main bloquent les issues de secours, mais ils ont aussi un effet négatif auto-renforçant. Lorsque les passagers constatent qu’ils doivent faire la queue pour être évacués, ils pensent souvent avoir le temps de ramasser rapidement leur bagage à main, ce qui entraîne de nouveaux retards. Les bagages à main peuvent également facilement endommager les bords latéraux des glissières que les passagers doivent emprunter pour quitter l’avion. Les chercheurs sont donc de plus en plus préoccupés par cette évolution et parlent même de «gros problème».

Le Bureau de la sécurité des transports du Canada a conclu en juillet que l’évacuation d’un WestJet 737 à Toronto en janvier avait été retardée parce que les passagers tentaient de récupérer leurs bagages à main avant de fuir l’avion en flammes.

Evacuation du vol Air France 358 : 50 % des passagers ont d’abord pris leurs bagages à main
Une situation similaire a été constatée en 2005. Lorsque le vol 358 d’Air France a tenté d’atterrir à l’aéroport de Toronto pendant de fortes tempêtes, l’avion a pris feu après être sorti de la piste. Pendant l’évacuation, selon les agents de bord, environ 50 % des passagers ont d’abord pris leurs bagages à main avant de quitter l’avion, bien que les membres de l’équipage aient à plusieurs reprises donné des instructions pour les en empêcher.

La London Royal Aeronautical Society a publié une étude en avril qui s’est penchée sur 30 évacuations. Dans leur conclusion finale, les analystes demandent aux régulateurs d’examiner si les espaces de chargement au-dessus des sièges des passagers peuvent être verrouillés automatiquement au décollage et à l’atterrissage. «Les passagers se montrent souvent plus préoccupés par leurs propres possessions que par leur vie et celles des autres», disent-ils.

Nous prenons des «trucs» de plus en plus chers avec nous
Le problème avec les bagages à main n’est pas nouveau, mais grâce aux vidéos réalisées par les passagers avec les smartphones lors des évacuations, il est devenu plus évident. Les experts notent que nous transportons également de plus en plus d’objets de valeur dans nos bagages à main – des gadgets électroniques, des médicaments et d’autres «articles nécessaires». Le fait que les passagers doivent souvent payer un supplément pour les bagages à main n’a fait que renforcer le phénomène.

Lors du briefing de sécurité donné pendant le décollage, la plupart des compagnies aériennes demandent aux passagers de laisser leurs bagages à main pendant l’évacuation, mais ils ne sont pas obligés de le faire.

Séparer les parents des enfants dans un avion est une excellente recette pour favoriser la panique
Un autre problème sérieux avec les évacuations rapides est recours à la séparation des familles pendant le vol et leur répartition sur des rangées différentes, car aucun supplément n’a été payé pour que leurs membres puissent être assis ensemble. Mais lorsque les enfants ne sont pas dans la même queue au cours de l’évacuation, les parents commencent à paniquer et partent à la recherche de leurs enfants, ce qui perturbe souvent cette évacuation.