En arrivant dans la médina, la vielle ville de Marrakech, il ne vous faudra que quelques minutes pour être complètement plongé dans son atmosphère par un retentissant “Balek ! “
Ce cri d’avertissement à l’approche d’une carriole tirée par un âne peut ne pas inspirer d’emblée la même vigilance que celle réclamée par le passage en trombe de scooters ou de taxis; lorsque vous aurez aperçu les charrettes foncer à toute allure dans les souks, vous aurez vite vous ranger sur le côté… en admirant l’enthousiasme avec lequel Marrakech fonce vers l’avenir !
Si toute la ville se presse autant, c’est justement pour ne pas manquer son rendez-vous avec les touristes.
Le Roi Mohamed VI avait annoncé, qu’en 2010, le Maroc accueillerait 10 millions de visiteurs, avec Marrakech pour principal point d’entrée.
En quatre jours, un voyageur peut dépenser prés de 1000,00 €, l’équivalent d’un demi très bon salaire pour un marocain : On comprend que chaque visiteur soit considéré comme un VIP.
Les habitants de Marrakech surnommés BAHJA (gens joyeux), sont toujours prêts à faire passer de bons moments à ceux qu’ils reçoivent.
Depuis près d’un siècle, les touristes profitent de l’enchantement de la place Jemaa el-Fna, des hammams et de ses souks.
Les Riads, ces maisons traditionnelles construites autour d’un patio qui ont valu à la médina d’être inscrite par l’Unesco au patrimoine mondial de l’humanité, les clients sont traités comme des rois.
De plus en plus de voyageurs cherchent à concilier découverte culturelle et respect de l’environnement, promettant par là même un meilleur avenir à la “citée Ocre” et aux marocains (40% vivent en dessous du seuil de pauvreté).
L’écotourisme est un secteur d’avenir, et son développement arrive fort à propos dans ce pays proche du Sahara pour lequel le réchauffement climatique est une menace réelle.
Les parcours de golf, parcs aquatiques et véhicules tout-terrain sillonnant les dunes sont en effet en train de peser lourd sur les ressources du Maroc.
Avec sa tradition culinaire, son artisanat et ses carrioles écologiques, Marrakech, ville mi-moderne, mi-médiévale, pourrait bien montrer la voie en la matière.
Balek !
Balek !
Balek !