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CARTE BLANCHE À HASSAN HAJJAJ

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admin
octobre 11, 2018

HassanHajjaj

Le Comptoir des Mines – cet immeuble Art déco transformé en galerie d’art par la CMOOA – donne carte blanche à Hassan Hajjaj. C’est tout un appartement que l’artiste s’est approprié autour d’un projet intitulé « Mi Casa Su Casa ».

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Au coeur du Guéliz, la galerie-boutique de Hassan Hajjaj a été imaginée tel un vrai appartement dans lequel on peut cuisiner, dormir, travailler, prendre le thé… Fidèle à son univers artistique de détournement des images de la société de consommation, l’artiste nous offre de nous asseoir sur des banquettes / caisses Coca Cola, de griffonner sur un coin de table / panneau publicitaire pour les cafés Samar ou Gaouar, à la lumière d’une lanterne / boites de concentré de tomate Zakia… Ses créations post-modernes reflètent un regard critique plein de tendresse pour la culture populaire marocaine. Avec beaucoup d’humour et de fraîcheur, Hassan Hajjaj détourne ces images familières pour créer un underground cosmopolite dont il est très jeune familier.
Né à Larache en 1961, il émigre à Londres alors qu’il n’a que huit ans. L’adaptation est difficile. Il ne parle pas l’anglais. Bientôt, il abandonne sa scolarité pour enchaîner les petits boulots. Dans le bouillon de cultures urbaines de la City des années 1980, il tisse des liens avec le monde de la musique reggae, hip hop et world. Il touche à l’événementiel, organise des défilés de mode, fait du stylisme, de la promotion musicale, réalise des clips vidéos et des spots publicitaires, gère des clubs branchés, lance des labels… En 1984, il ouvre à Covent Garden une boutique de vêtements, RAP, où aux côtés de modèles signés Vivienne Westwood et John Galliano, il expose ses premières créations – déjà du streetwear, customisé Gucci, Vuitton ou Chanel. En 1993, après dix-huit ans d’absence, il revient au Maroc. C’est un retour aux sources. Initié depuis quelque temps à la photographie, il y multiplie les prises de vues – dont de premiers portraits inspirés de l’univers de la mode. Il se met ensuite à utiliser les matériaux recyclés (pneus, sacs de farine, emballages de piles et de pains de sucre, canettes de Coca Cola, bouillons Knor, boites d’allumettes, conserves Aïcha) pour concevoir des objets de consommation courante : du mobilier, des vêtements, des accessoires… Créateur fantasque épris d’hybridité, en associant aux produits de grande consommation (farine, gaz, allumettes), les logos des marques mythiques (Vuitton ou Chanel), il fait plus que parodier des objets mythiques et mettre en scène les interactions sociales qui témoignent de la mondialisation : il démocratise le luxe et glamourise la rue.
Aujourd’hui, ses photos se vendent plusieurs dizaines de milliers d’euros. Il collabore avec de grandes marques – Reebok cette année-, expose dans le monde entier – dernièrement chez Colette, juste avant sa fermeture. Son approche reste pourtant pleine d’humilité et d’empathie pour la culture populaire. Son espace, il l’a également ouvert à cinq autres photographes : Nour Eddine Tilsaghani, Yorias, Rachid Ouettassi, Abdelghafour Benbadryef et Meriem Houguia. A découvrir au Comptoir des Mines sans plus tarder !

HassanHajjaj
Ouvert du mardi au samedi de 15h à 19h.
Le lundi de 15h à 19h. Fermé le dimanche.

Comptoir des Mines
Rue de Yougoslavie
Guéliz
07 70 85 42 52 / 06 63 01 01 91

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