Riad Dar Khmissa Marrakech
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Economie

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octobre 15, 2024

Le gouvernement marocain se trouve confronté à plusieurs défis cruciaux, notamment la corruption, l’inflation et le chômage, qui affectent la dynamique économique du pays. Pour instaurer une économie solide et durable, il est impératif d’adopter des mesures efficaces afin de lutter contre la corruption, garantir la stabilité des prix et stimuler l’emploi.

Le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, à la Chambre des représentants.

La corruption demeure un obstacle majeur au développement économique. Elle freine les investissements et nuit à la confiance des citoyens dans les institutions. Le gouvernement doit renforcer la transparence et l’intégrité dans la gestion des affaires publiques tout en promouvant des politiques de gouvernance qui encouragent la responsabilité.

Parallèlement, l’inflation représente une préoccupation significative, impactant le pouvoir d’achat des ménages et la compétitivité des entreprises. Une gestion rigoureuse des finances publiques et des décisions monétaires appropriées sont cruciales pour stabiliser les prix et garantir un environnement économique favorable.

Enfin, le chômage reste un défi persistant, en particulier parmi les jeunes. Pour remédier à cette situation, il est essentiel de promouvoir des politiques d’emploi actives, de soutenir la formation professionnelle et d’encourager la création d’entreprises.

En somme, le gouvernement doit élaborer une stratégie intégrée pour s’attaquer à ces défis interconnectés, garantir une croissance économique inclusive et améliorer le bien-être de la population marocaine.

Dans sa dernière publication, intitulée «Les défis de la rentrée politique à l’aube de la quatrième année du mandat du gouvernement : Objectifs ambitieux et défis préoccupants», l’Observatoire du Travail Gouvernemental (OTRAGO) a mis en lumière les enjeux auxquels le gouvernement de Aziz Akhannouch est confronté alors qu’il entame sa troisième année de mandat. Le document analyse fait état d’un paysage politique marocain marqué par des aspirations élevées, mais également par des problèmes urgents à résoudre.

Il y a quelques jours, la majorité gouvernementale a tenu une réunion pour discuter des défis politiques, économiques et sociaux pressants. Alors que l’opposition a critiqué la gestion actuelle du gouvernement, la coalition au pouvoir a défendu ses actions, mettant en avant des succès significatifs. Un communiqué a réaffirmé la détermination de la majorité à améliorer les conditions de vie des Marocains, plaçant la question de l’emploi au cœur de ses priorités pour les mois à venir.

L’Observatoire du Travail Gouvernemental (OTRAGO) dans sa dernière publication souligne que la corruption constitue l’un des principaux obstacles au développement du Maroc. Avec un coût estimé à plus de 50 milliards de dirhams par an, ce phénomène érode non seulement les ressources financières de l’État, mais menace également la stabilité sociale. Le pays a dégringolé dans l’Indice de perception de la corruption, le Maroc est passé de la 73ᵉ à la 97ᵉ place mondiale en cinq ans. Le rapport de l’Instance nationale de lutte contre la corruption pour 2023 critique le manque d’engagement des institutions dans l’application des mesures anti-corruption, exacerbant la crise de confiance des citoyens envers l’État.

En plus de cela, le gouvernement de Aziz Akhannouch doit faire face à une hausse des dépenses publiques liée aux projets de réformes et de développement. Il est ainsi nécessaire pour l’exécutif de trouver des sources de financement durables pour maintenir la stabilité budgétaire est cruciale. L’OTRAGO insiste sur la nécessité de concilier les engagements en matière de développement, notamment en améliorant les infrastructures et en développant les secteurs de la santé et de l’éducation, tout en réduisant le déficit budgétaire. Ceci nécessite une augmentation équitable des recettes fiscales, l’attraction d’investissements étrangers, et des financements internationaux. Cependant, une gestion prudente est essentielle pour éviter un endettement excessif (actuellement à 69% du PIB) et maintenir une dépense publique efficace et ciblée.

La protection sociale et réforme des retraites

La protection sociale au Maroc est une priorité, mais sa durabilité financière est en question. Le coût annuel du système est estimé à 51 milliards de dirhams, avec une participation des adhérents très faible, représentant seulement 27% des cibles. Ce manque de confiance, accentué par l’absence de réformes, compromet la viabilité du projet social. L’Observatoire appelle à des réformes visant à rendre le système plus attractif et équitable.

Le document signale que la réforme des retraites est un défi urgent. Le système de pensions pourrait faire face à la faillite d’ici à 2028, nécessitant des injections massives de fonds, environ 14 milliards de dirhams par an pour garantir le paiement des pensions. Le gouvernement a proposé d’augmenter les cotisations, de relever l’âge de départ à la retraite à 65 ans, et de réduire les pensions. Cependant, ces mesures sont fortement contestées par les syndicats qui jugent qu’elles alourdissent le fardeau des travailleurs sans garantir la pérennité du système. L’absence de consensus rend les négociations complexes.

L’emploi, une urgence

Le Maroc est confronté à un taux de chômage de 13,7% et plus d’1,5 million de jeunes ni en emploi, ni en formation, ni en éducation (NEET). La question de l’emploi demeure cruciale pour le gouvernement. La crise économique mondiale et la sécheresse ont entraîné la perte de plus de 160.000 emplois dans le secteur agricole. L’OTRAGO recommande une transformation économique axée sur l’industrie, des programmes d’emploi adaptés, et un renforcement de la formation professionnelle.

Face à cette situation délétère, le mécontentement social s’intensifie, alimenté par des revendications pour des hausses de salaires et une amélioration du niveau de vie. L’inflation et l’augmentation des prix des denrées alimentaires et de l’énergie pèsent sur le pouvoir d’achat des citoyens. Pour remédier à cela, l’OTRAGO suggère au gouvernement d’allouer davantage de ressources aux programmes sociaux et d’adopter des politiques économiques visant à soutenir la croissance.

Transition énergétique et crise de l’eau

Le gouvernement doit également relever des défis majeurs dans les secteurs de l’énergie et de l’eau. La transition vers les énergies renouvelables est impérative pour réduire la dépendance aux énergies fossiles, représentant 50% du déficit commercial. L’objectif est d’atteindre 52% d’énergies renouvelables d’ici à 2030, nécessitant des investissements de 143 milliards de dirhams.

Parallèlement, la crise de l’eau, exacerbée par le changement climatique, impose des solutions urgentes. La demande en eau pourrait augmenter de 30% d’ici à 2030, mettant à mal les ressources disponibles. Le gouvernement prévoit de construire 36 stations de dessalement et de relier des bassins hydriques, nécessitant d’importants investissements.

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