SÉRIE
Gardons un petit peu de l’optimisme de l’épisode précédent avant de s’attaquer à notre cinquième profil type : le ou la conjoint(e) d’expatrié. Car dans cette typologie, la vie n’est pas toujours rose…
À la différence du Français « romantique » qui lui s’expatrie par ‘’amour’’, l’étude InterNations définit le conjoint d’expatrié comme celui qui quitte la France pour le « travail ou l’éducation de son ou sa partenaire ». Bon, il peut y avoir quand même une petite touche d’amour dans la raison d’expatriation des conjoints d’expat !
Dans le monde de l’expatriation, 9 % des Français se caractérisent comme des conjoints d’expat. Un monde où il est bien souvent difficile de se défaire des clichés. Alors que le rapport homme/femme est assez équilibré parmi les autres types d’expatriés français, près de neuf conjoints d’expatriés sur dix sont des femmes.
C’est dans la tranche des 40/45 ans que l’on recense le moins d’hommes accompagnateurs. La raison souvent évoquée : l’âge d’or pour la carrière de Monsieur. Et comme le révèlent de nombreuses études, dans l’immense majorité des cas, c’est bien la carrière de l’homme qui est à l’origine de la mobilité du couple. C’est de notoriété publique que les femmes sont plus conciliantes que les hommes, tandis que certains ne sont pas toujours prêts à faire les mêmes sacrifices que les autres.
Une vie professionnelle en demi-teinte
Assez logiquement, moins de la moitié des conjoints d’expatriés français sont satisfaits de leurs perspectives de carrière (49%), malgré des diplômes et des compétences souvent consistants. C’est tout de même au-dessus de la moyenne des conjoints expatriés internationaux (39 %), preuve que l’optimisme est une vertu bien française ! « J’aime les défis et les opportunités qui s’offrent à moi dans mon domaine professionnel », raconte une conjointe d’expatrié française au Nigeria. Dur retour à la réalité, seulement 41 % des conjoints d’expatriés français sont satisfaits de la sécurité de leur emploi… si emploi il y a !
En plus de leurs sentiments mitigés à l’égard de leur vie professionnelle, les conjoints d’expatriés français luttent pour s’intégrer à l’étranger : plus d’un sur trois (36%) trouve qu’il est difficile de se faire de nouveaux amis à l’étranger. D’un autre côté, environ un conjoint d’expatrié sur trois pense qu’il ne se sentira jamais chez lui à l’étranger. C’est la proportion la plus importante parmi l’ensemble des types d’expatriés français.
Finissons tout de même sur une bonne note, les choses allant dans le bon sens. Certes trop lentement, mais de plus en plus de femmes font le choix de s’expatrier pour leur propre carrière. Et pour les hommes accompagnateurs, terminées les excuses classiques de la garde des enfants ou des tâches ménagères ! Qui a dit qu’un homme ne pouvait pas changer une couche ou bien passer le balai ? Allez, et plus vite que ça !
À suivre, les expatriés étudiants
Dans notre prochain et dernier épisode, découvrez l’ultime profil, et non des moindres, vous l’attendez tous… (roulement de tambour) c’est bien évidemment l’expatrié étudiant !