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juin 6, 2019

Mounia Chekhab, l’art islamique au-delà des préjugés

MA VIE D’EXPAT
Mounia Chekhab, l’art islamique au-delà des préjugés
Par Justine Hugues | Publié le 06/06/2019 à 10:00 | Mis à jour le 06/06/2019 à 10:04
Photo : Docteure en Histoire de l’Art et Archéologie islamiques, ses recherches portent sur le Maghreb, en particulier le Sahara, ainsi que sur les manuscrits islamiques.
Mounia Checkhab musée art islamique Doha
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Conservatrice responsable de la collection de l’Occident musulman au Musée d’Art islamique de Doha depuis 2012, Mounia Chekhab-Abudaya revient avec nous sur sa passion pour l’art islamique et son expatriation au Qatar.

D’où vient votre intérêt pour l’art en général et l’art islamique en particulier ?

L’art est une vocation. Toute petite, j’adorais visiter les musées et les châteaux. Je me rappelle notamment d’un voyage à Carcassonne qui m’avait fascinée. Après le bac, je me suis donc naturellement inscrite en histoire de l’art, et lorsque j’étais en licence, j’ai fait un voyage dans le Sahara qui m’a initiée à l’art et l’urbanisme dans cette région. Au retour, n’ayant trouvé aucune publication à ce sujet, j’ai décidé d’en faire l’objet d’un mémoire puis d’une thèse. J’ai étudié 26 sites. Chaque année, je passais un ou deux mois sur le terrain pour étudier aussi la dimension anthropologique, à savoir la façon dont les habitants perçoivent et vivent avec leur patrimoine. C’était un sujet très particulier, à la croisée de plusieurs disciplines.

Vous vous destiniez donc à une carrière universitaire. Comment être-vous devenue conservatrice au musée d’art islamique de Doha, au Qatar ?

Au départ, je pensais effectivement faire carrière dans l’enseignement, d’autant plus que j’adore le contact avec les étudiants, la transmission de savoirs. Mais lorsqu’on regarde de plus près les débouchés dans le domaine en France, il y a très peu de postes et de rotations. J’ai donc testé différents secteurs comme l’expertise d’objets pour des ventes aux enchères, avant de me décider à postuler à l’étranger. En parallèle à mon parcours en histoire de l’art, j’avais appris l’arabe et le persan à l’INALCO. En 2012, à la fin de ma thèse, le musée d’art islamique de Doha m’a offert un poste et j’ai sauté sur l’occasion.

En quoi consiste votre travail de conservatrice ?

Je suis principalement responsable de documenter nos collections autour de l’Occident musulman (Sicile, Espagne, Afrique du nord) et des manuscrits arabes. Je collabore aussi à la réalisation d’expositions temporaires, parfois en partenariat avec d’autres musées, comme c’était le cas en 2013 avec le British Museum, dans le cadre de la saison Qatar-Grande-Bretagne. Je suis appelée à développer du contenu scientifique à destination des guides pour différents publics -adultes et enfants – ainsi qu’à enrichir en permanence nos collections via de nouvelles acquisitions.

Vous avez également été guide pour des invités de marque comme Michelle Obama : racontez-nous !

Ce qu’on voit dans les médias entache complètement les cultures islamiques.

J’ai effectivement donné des visites guidées à de nombreux chefs d’Etat et personnalités : François Hollande, Sheikh Hamad bin Khalifa Al Thani (l’ancien émir du Qatar), Bernard Cazeneuve, Michelle Obama…Ces rencontres ont été de fabuleuses et inoubliables expériences avec la sensation de remplir ma mission : montrer la richesse de cette civilisation et de sa production artistique. Ce qu’on voit dans les médias entache complètement les cultures islamiques. J’essaie donc, à mon échelle, d’en montrer une autre dimension.

N’est-il pas difficile d’être une femme étrangère dans un poste à responsabilités au Qatar ?

L’idée d’avoir une femme comme chef, dès lors qu’elle est reconnue dans son expertise, est complètement acceptée et intégrée par les hommes.

Etant née et ayant grandi à Paris, je n’avais jamais vécu d’expatriation et ne connaissais le Qatar que par un court voyage en 2009. M’y installer était donc un changement radical, en plus d’un pari osé ! Contrairement aux stéréotypes que peuvent avoir les Européens sur ce pays, de nombreuses femmes sont à la tête d’institutions publiques qataries, comme les musées, les universités, les administrations. L’idée d’avoir une femme comme chef, dès lors qu’elle est reconnue dans son expertise, est complètement acceptée et intégrée par les hommes. Finalement le plus difficile pour moi, c’est de me construire un cercle social et de vivre dans une ville qui n’est pas conçue pour être piétonne. Cela peut paraître anodin mais les longues marches me manquent.

Quelle relation entretiennent les Qataris avec le musée d’art islamique et l’histoire de l’art ?

Le musée d’art islamique est- avec le musée national réalisé par Jean Nouvel – l’un des emblèmes du pays. Le nombre de visiteurs, de l’ordre de 400 000 par an, augmente et le public est varié : nationaux, touristes de passages, expatriés, résidents, dont les communautés indiennes, pakistanaises, bangladeshi. Les jeunes générations sont encore plus avides de culture et de voyages que leurs ainés. Cela s’observe également dans les formations universitaires en muséologie et art islamique qui se multiplient. L’idée des dirigeants qataris et d’offrir à leurs étudiants une offre universitaire suffisamment variée pour qu’ils ne soient pas contraints de partir à l’étranger.

Quels projets avez-vous en tête pour les prochaines années ?

D’abord, continuer à publier sur les collections. C’est une vraie chance comme conservatrice de travailler dans un musée « neuf » : on a un immense vivier dans lequel piocher. J’ai également l’opportunité, depuis plusieurs années, d’être associée à des universités comme Oxford, Harvard, le MIT ou l’EHESS, et de pouvoir donner des conférences sur mes recherches dans les plus prestigieuses institutions de l’art et architecture islamique. Je suis vraiment en train de développer ma carrière. Quand on sait qu’en 7 ans, en France, seulement deux postes ont été ouverts dans le secteur, je n’ai vraiment pas de quoi me plaindre. Pourquoi ne pas être directrice de musée un jour? Rien n’est arrêté. Lorsque je suis arrivée ici, je pensais rester deux ans et rentrer en France, et maintenant je suis prête à aller n’importe où pour continuer de développer mon expertise. Je suis étonnée par mon changement de mentalité !

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Justine Hugues

Après avoir travaillé 8 ans dans l’aide humanitaire et au développement (en Amérique Centrale, République Dominicaine et Birmanie) elle s’est reconvertie dans le journalisme avec l’ESJ Pro. Elle fait aujourd’hui partie de l’équipe de rédaction à Paris.

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juin 5, 2019

Oum dévoile un nouveau titre avant la sortie de son prochain album

“Daba”: Oum dévoile un nouveau titre avant la sortie de son prochain album
Un nouveau titre solaire qui appelle au voyage.
Rédaction du HuffPost Maroc

DR
MUSIQUE – Après s’être éclipsée quelques années du devant de la scène, la chanteuse et compositrice marocaine Oum annonce son grand retour et sortira, le 30 août prochain, son cinquième album. En attendant la fin de l’été, elle nous met l’eau à la bouche avec “Daba”, un premier extrait, également titre du prochain opus, qu’elle partage avec ses fans à l’occasion de l’Aïd al-Fitr.

C’est sur le site de radio française Fip que l’artiste a partagé son nouveau single “Daba” (“maintenant” en darija, ndlr). Chanté en dialecte marocain, le titre, très solaire, mélange soul, jazz et transe électro. Le tout, avec des notes traditionnelles sahraouies et arabes qui appellent au voyage et qui ont fait, depuis quelques années, la signature d’Oum.

“Daba qui signifie ‘maintenant’, est un carrefour où s’entrecroisent les cycles de l’évolution, où subsistent les échos d’hier, et où s’esquissent simultanément les voies de demain. Daba est au Temps ce que l’Etre est à l’Univers, une fractale. Cette chanson est une invitation au voyage dans la pleine présence des sens et de l’esprit, et un rappel à la nécessité de se raccorder à l’essence de l’Univers dont nous faisons partie. Considérer l’instant, de façon responsable et à la fois apaisée, pour être en mesure d’accueillir un avenir porteur de changements” a déclaré la chanteuse à la radio Fip.

Le prochain album est composé par Oum, comme à son habitude, mais elle a confié la direction artistique à la poétesse, chanteuse et oudiste palestinienne Kamilya Jubran. L’album a été enregistré à Berlin avec l’aide de l’oudiste Yacir Rami, du bassiste Damian Nueva, de la trompettiste Camille Passeri, du percussionniste Amar Chaoui et du saxophoniste Carlos Mejias.

“Dans sa quête d’une musique universelle, la chanteuse expose avec grâce son humanisme, son féminisme, sa spiritualité et son souci constant d’une nature mystique” conclut la radio au sujet des influences et caractéristiques de ce prochain album.

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juin 5, 2019

La 5e édition du festival Oasis se tiendra du 13 au 15 septembre prochains

La 5e édition du festival Oasis se tiendra du 13 au 15 septembre prochains

 

 

 

Le 12 mai 2019 à11:36
Modifié le 12 mai 2019 à 11:36

Le festival Oasis reviendra pour une 5e édition, du 13 au 15 septembre 2019 à Marrakech

Oasis festival, le plus grand festival de musiques électroniques, tiendra sa 5e édition du 13 au 15 septembre 2019 à Marrakech.
Les tickets d’entrée sont d’ores et déjà disponibles sur le site Theoasisfest.com. 
A rappeler que l’édition 2018 du festival Oasis, qui s’est déroulée du 14 au 16 septembre, avait rassemblé plus de 5.000 festivaliers locaux et internationaux.
    >> Lire aussi : Le festival Oasis est bénéficiaire après 4 éditions seulement

Tags : Oasis Festival

Le 12 mai 2019 à11:36
Modifié le 12 mai 2019 à 11:36

 

 

 

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juin 5, 2019

Aïd Al Fitr 2019 célébré le mercredi 5 juin au Maroc (officiel)

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Le 04 juin 2019 à19:56
Modifié le 04 juin 2019 à 19:57

Le nouveau croissant de lune du mois de Chaoual a été observé mardi 4 juin soir, indique le ministère des Habous et des Affaires islamiques dans un communiqué.
L’Aïd Al Fitr, qui correspond au 1er chaoual, sera donc célébré ce mercredi 5 juin 2019 au Maroc.

Tags : Aid Al Fitr

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juin 2, 2019

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La nuit du destin (Laylat Al Qadr) : que faire ? LesinfaI a beaucoup de choses que l’on peut faire… Read moreRead more La nuit du destin (Laylat Al Qadr) : que faire ?

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juin 1, 2019

La Nigelle

Santé et Bien Etre
Santé : La Nigelle cultivée, une plante aux vertus extraordinaires !

Nigella Sativa الحبة السوداء

La nigelle cultivée (Nigella sativa) appellée aussi le cumin noir, peut être considérée comme un remède efficace pour le traitement des maladies respiratoires de nature allergique, de nature obstructive de type emphysème, ou tout autre type de maladie respiratoire. Et ce, selon la conclusion d’ une étude qui a examiné toutes les recherches faites sur la nigelle depuis 1993 jusqu’en 2018, principalement des études cliniques qui se concentrent sur les bienfaits sur le système respiratoire.

En savoir plus
Source altheaprovence.com

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